Pays : France
Ville : Bordeaux
Né en : 1989
Supports et techniques : Techniques mixtes et tout supports (principalement toile sur chassis)
Désireux d’allier art et engagement, Clément Garnung est depuis 8 ans le directeur artistique du collectif CARGO 209. Il développe différents projets d’échanges interculturels internationaux, mêlant Art, recherche universitaire et développement. Ces projets lui ont permis de créer un réseau actif d’artistes, de professionnels de la culture et d’universitaires, tant sur le plan local, national qu’international. Il est aussi co-fondateur et directeur artistique de L’Usine Végétale, un tiers-lieu innovant en milieu rural travaillant du local à l’international autour des Arts de l’Architecture, de l’Agro-Ecologie et du développement numérique et technologique.
PARCOURS & EXPOSITIONS
Après un parcours personnel passé entre Afrique et Europe notamment auprès du grand peintre sénégalais Jacob Yacouba, Clément Garnung débute sa carrière artistique professionnelle il y a 8 ans, après ses études d’architecture. Il compte de nombreuses expositions à son actif, entre la France, l’Afrique du Sud, les Philippines, le Canada et le Sénégal où il exposa notamment à la galerie nationale des Arts du Sénégal en mars 2014. Il est maintenant présenté de manière permanente au sein de la collection de la fondation de Pierre Lombart et enchaine les résidences internationales. Il a été présenté lors de la Art Fair de Cape Town en février 2018.
Son travail graphique s’inspire de la narration figurative. En effet, l’Art est pour lui l’expression directe de la condition humaine. Proche des problématiques actuelles, il développe son propre procédé créatif : l’art comme vecteur, comme outil réflexif capable de toucher et mettre bout à bout différentes strates de nos sociétés.
Il apporte au sein de sa démarche une attention particulière au milieu de la recherche universitaire, qu’il rencontre et questionne afin d’étayer son propos. Invitant le spectateur à composer son œuvre, il s’inspire du mouvement Fluxus ou d’artistes comme Oliviero Toscani ou en encore Banksy pour développer un lien fort et étroit avec le public.
Rencontre avec Clément Garnung
Comment êtes-vous devenu artiste ?
A 4 ans j’ai eu la chance de commencer ma première pratique artistique auprès d’un très grand artiste Sénégalais Jacob Yacouba. Ces années privilégiées ont orienté toute ma vie vers les Arts en général, mon passage en école d’architecture m’a permis de renforcer mes compétences pour enclencher ma carrière professionnelle en 2012.
Comment définiriez-vous votre univers ?
Un univers graphique bien à moi, entre spontanéité et réflexion avec comme objectif l’expression de la condition humaine. En revanche, ma production graphique n’est qu’une partie de mon engagement artistique. Cargo 209 et l’Usine Végétale sont les autres.
Quel artiste (mort ou vivant) aimeriez-vous rencontrer ?
Passer du temps avec certains artistes du mouvement DADA qui est pour moi le dernier véritable mouvement artistique en date, avant l’arrivé de « l’art contemporain » fade se perdant dans ses concepts tout en éloignant l’art de son but originel : l’expression directe de la condition humaine. Aujourd’hui Banksy serait l’artiste qu’il me plairait le plus de rencontrer !!
Pouvez-vous partager avec nous une anecdote artistique ?
12 après avoir quitté le Sénégal et Jacob Yacouba, m’y voilà reparti pour développer un très beau projet d’échanges interculturels entre la France, le Canada et le Sénégal. Le parrainage de Jacob nous est essentiel pour pouvoir atteindre nos objectifs. Mais pas d’échange pendant 12 ans… me voilà donc devant chez lui en début de soirée 12 ans après. Après un beau moment de retrouvailles, je lui fais part de nos projets et du besoin d’avoir son parrainage pour le déroulement du projet. Il me répond : “Prends une toile blanche là et reviens demain matin avec une toile terminée, je te donnerai ma réponse à ce moment-là…". 12 heures de peinture plus tard, me revoilà devant sa porte ma toile dans les mains ! Sa réponse fut oui et il m’offrit le sur-lendemain la réponse à cette toile.
Mais l’histoire de cette toile ne s’arrête pas là. 2 ans plus tard, à l’occasion d’une exposition en France une personne passe devant cette toile et me dit : “Je veux cette œuvre, je vous l’achète à n’importe quel prix. 2000… 5000… 10000… dites moi… Mais ma réponse fut non, cette toile représente une trop forte valeur sentimentale. Un peu vexée par ma réaction, la dame s’en va ! Plusieurs personnes ayant vu la scène me sautent dessus pour me dire qui était cette personne… Marie-José Moueix du château Pétrus… Grande famille de collectionneurs d’art ! Echec de la journée !!! Mais lors d’un rendez-vous avec certains élus de la communauté urbaine de Bordeaux plusieurs mois après cet épisode, un monsieur m’interpelle après la réunion : le mari de Madame Moueix… Quelle chance !! Avec eux, plusieurs expositions ont pu être organisées par la suite et de belles ventes se sont faites. Une très belle rencontre.